La rumeur courait depuis une dizaine de jours. Elle est maintenant confirmée. Jérôme Le Conte, président de Veolia Propreté, a quitté l’entreprise la semaine dernière.
Âgé de 61 ans, diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées, Jérôme Le Conte, avait été nommé directeur général de Veolia Propreté France en 2006, puis directeur général adjoint de Veolia Environnement, en charge de la division Propreté, en 2011.
Selon diverses sources, il ferait les frais de la réorganisation du groupe, désormais structuré par territoire et non plus par métier (eau, propreté, énergie…). Le patron de Veolia Eau est pour l’instant toujours en place.
Pour l’instant également, seules les activités françaises conservent l’organisation par métier, avec en particulier un pôle « déchets » et un pôle « eau ». Mais on ne sait pas jusqu’à quand.
L’hiver dernier, un plan de départs volontaires avait été lancé au siège de Veolia, avenue Kleber à Paris, avec pour objectif de réduire l’effectif de 100 personnes sur 500.
Au-delà du seul cas de Veolia, qui s’efforce de réduire son important endettement, les opérateurs français du déchet subissent les effets de la crise économique, qui entraîne une baisse des tonnages de déchets à traiter.
Un haut cadre nous confiait récemment : « Chaque mois, nous descendons une marche [dans les tonnages reçus, ndlr]. Et la marche du mois de mars a été particulièrement marquée : moins 10 % par rapport à mars 2012. » La même personne ajoute : « Pendant la crise de 2008-2009, il y a eu un coup d’arrêt brutal de l’activité, mais on sentait que ça redémarrerait. Là, les baisses de tonnage se succèdent de mois en mois, et on ne sait absolument pas quand ça repartira. »
La baisse des tonnages affecte toutes les filières de traitement : incinération, décharge, recyclage… Les décharges — qui reçoivent une grosse proportion des déchets des activités économiques — sont particulièrement impactées. Cela n’est pas sans conséquences pour les performances économiques des opérateurs, car les décharges (pour ceux qui en ont) fournissent l’essentiel de leurs marges.
L’incinération est moins touchée, car elle concerne essentiellement les déchets ménagers, moins directement affectés par la crise économique. Mais on voit apparaître ici où là des « vides de four ».
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