Des investissements importants seront nécessaires. L’incinération pourrait profiter de l’augmentation des refus de tri. Le gouvernement dit étudier une réduction réglementaire des capacités des décharges. Une augmentation sensible de la TGAP n’est pas non plus à exclure.
D’où vient l’objectif de réduction de 50 % d’ici 2020 des tonnages mis en décharge, et comment y arriver ? Ce sont les questions que se posent plusieurs parties prenantes depuis l’annonce faite fin septembre par le gouvernement, dans sa feuille de route pour l’économie circulaire.
L’objectif de moins 50 % est apparu à l’issue de la Conférence environnementale des 20 et 21 septembre derniers, dans la synthèse de la table ronde sur l’économie circulaire. Puis il a été repris dans la feuille de route quelques jours plus tard. C’est donc maintenant un objectif « officiel ». Mais auparavant, personne n’en avait entendu parler.
Selon plusieurs sources, il a bien été question, dans les débats de la table ronde sur l’économie circulaire, de fixer un objectif de réduction des quantités mises en décharge, mais on tournait plutôt autour de 25-30 %. Quelques jours avant la Conférence environnementale, la Fnade (Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement) avait proposé moins 25 % en 3 ans. Le Conseil national des déchets avait pour sa part proposé moins 27 % en décharge d’ici 2020, mais avec un périmètre un peu différent.
L’objectif de moins 50 % semble donc sorti du chapeau du cabinet du ministre, sans qu’on sache ce qui le justifie (laver plus blanc que blanc, donner des gages aux écologistes ?) ni sur quoi il se fonde. En particulier, il semble n’avoir été précédé d’aucune analyse d’impact.
Ce sont précisément les impacts financiers, techniques, pratiques… de l’objectif qui posent question. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 32.