Ségolène Royal ne savait pas que son frère Paul Royal avait travaillé pour les opposants au projet d’ISDND de Giuncaggio, affirme son cabinet. Mais deux courriers des opposants prouvent le contraire.
Ségolène Royal n’aime pas être mise en cause. Mais son cabinet devrait prendre quelques précautions dans les arguments qu’il utilise pour la défendre.
Nous avions évoqué récemment le projet d’installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) de Giuncaggio, en Haute-Corse, porté par la société Oriente Environnement et retoqué par la préfecture en novembre dernier (voir Déchets Infos n° 110). Le 13 juin 2016, à l’occasion d’un déplacement en Corse sur le thème des déchets, Ségolène Royal avait annoncé à la presse que le projet de Giuncaggio ne se ferait pas. A cette date, le dossier n’avait pourtant pas encore fini d’être instruit par la DREAL, et le CODERST (Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques), obligatoirement consulté dans ce type d’affaire, n’avait pas encore donné son avis. Ce qui n’avait pas empêché la ministre d’être catégorique. Mieux : le frère de Ségolène Royal, Paul Royal, expert géologue, a travaillé pour l’association d’opposants Tavignanu Vivu en réalisant deux rapports assassins sur le projet (et à l’argumentation surprenante ; voir notre article). L’impartialité de Ségolène Royal dans sa décision peut donc être questionnée.
Le 28 mars dernier, le quotidien Le Monde a évoqué l’affaire (voir son article). Il a en particulier contacté le cabinet de Mme Royal, lequel a assuré que la ministre avait « découvert » (sic) « à l’occasion de sa visite en Corse » le 13 juin que son frère avait été mandaté par Tavignanu Vivu. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 113.