Suez et Loop Industries renoncent au projet de Saint-Avold. Eastman dit « ralentir » son projet de Port-Jérôme sans donner de date de démarrage. Principal obstacle pour les deux : le coût du recyclé chimique, plus élevé que le recyclé mécanique. Total et Carbios continuent d’avancer.
Le recyclage chimique (ou moléculaire) des plastiques était censé permettre à la France de rattraper son retard concernant la valorisation de ce matériau. Plusieurs projets, nés suite à la promesse faite par Emmanuel Macron en 2017 de parvenir à « 100 % de plastiques recyclés en 2025 », étaient censés déboucher sur des unités opérationnelles à partir de l’année prochaine. Mais coup sur coup, deux industriels ou groupements d’industriels ont indiqué ralentir ou stopper leur projet.
La première information sur un arrêt de projet a concerné celui de Suez, Loop Industries et SK Geo Centric, baptisé Parkes. L’usine devait voir le jour à Saint-Avold, en Moselle, sur le site d’une ancienne cokerie. Le procédé prévu était la méthanolyse (dépolymérisation à l’aide de méthanol) de PET non recyclable autrement (notamment par recyclage dit mécanique) : barquettes multicouches, textile… Le site devait, à terme, traiter 145 000 tonnes/an et produire 70 000 tonnes/an de r-PET (le PET recyclé).
L’information sur l’arrêt du projet a d’abord été mentionnée par divers médias avant d’être officialisée le 25 novembre par une lettre des porteurs de projets. […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 287.