La secrétaire d’Etat maintient coûte que coûte son projet de consigne pour recyclage, reprochant aux opposant d’être « de mauvaise foi », d’avoir des arguments « abracadabrantesques » et de mener une « croisade personnelle ». Analyse de ses derniers arguments.
Ceux qui attendaient ou espéraient que Brune Poirson assouplisse sa position sur la consigne, après le passage au Sénat du projet de loi sur l’économie circulaire, en ont été pour leurs frais. Jeudi 3 octobre, à l’occasion des Assises nationales des déchets, à Nantes, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie a prononcé un discours dans lequel elle n’a fait pratiquement aucune concession aux opposants (voir le texte du discours ; et la vidéo).
Brune Poirson a commencé par défendre le projet de loi dans son ensemble, puis a affirmé qu’il ne se résumait pas à la consigne, avant d’y consacrer le dernier tiers de son discours.
Sur le fond, son argumentaire consiste à dire que la consigne est demandée par une très large majorité de Français, qu’elle a été inscrite il y a un an et demi dans la Feuille de route pour l’économie circulaire (FREC), que la concertation sur le sujet a déjà eu lieu et qu’il n’y a donc plus désormais qu’à la mettre en place, seules les modalités de mise en place pouvant encore être discutées. Ce faisant, la secrétaire d’Etat fait comme si le vote de la mesure par l’Assemblée nationale était déjà acquis.
Sur la forme, l’impression donnée était troublante. […]
• La menace d’une « collecte diffuse » ou d’une « consigne sauvage »
• Un « consigne pour réemploi adossée à une consigne pour recyclage » ?
• Une « déconsignation en centre de tri » hasardeuse
L’article complet dans Déchets Infos n° 169.