La collecte et le traitement doivent être maintenus en tenant compte des risques sanitaires et de l’absentéisme. Des réorganisations peuvent être nécessaires. Les collectivités étaient, en début de semaine, sans instruction des autorités sur la conduite à tenir.
Le ministre de la Santé Olivier Véran l’a assuré dans une déclaration à la presse le 27 février dernier. Dans la lutte contre le coronavirus, « nous sommes depuis des mois dans l’anticipation […]. Nous avons et nous garderons un temps d’avance » (voir la vidéo).
Pour le domaine sanitaire, nous nous garderons de porter un quelconque jugement. Mais pour ce qui est du secteur des déchets et de son adaptation à la possible pandémie, nous pouvons l’affirmer : nous sommes très en retard, la plupart des collectivités et des opérateurs n’ayant, jusqu’à la fin de la semaine dernière, reçu aucune consigne des autorités. Or la collecte et le traitement des déchets font partie de ce que l’on appelle les « activités essentielles ». Leur arrêt total poserait de graves difficultés, non seulement pratiques et environnementales, mais aussi sanitaires, puisque les déchets peuvent être eux-mêmes des vecteurs de pathologies, ou favoriser leur survenue ou leur persistance. Par ailleurs, en l’état, on ne peut pas exclure que le coronavirus puisse circuler aussi via les déchets, puisque sa survie sur la surface d’un matériau peut atteindre plusieurs jours.
Il est donc important de pouvoir maintenir une collecte et un traitement efficace des déchets, même en cas d’absentéisme important des personnels, soit parce qu’ils seraient malades, soit parce qu’ils seraient mis en quarantaine parce qu’un de leurs collègues est contaminé.
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Le dossier complet dans Déchets Infos n° 179.
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