La collecte en apport volontaire est moins chère mais moins performante que le porte-à-porte. L’apport volontaire dit « de proximité », densifié et conjoint avec les OMR, permettrait de réduire l’écart. Mais il n’est pas praticable partout.
On le sait, l’apport volontaire présente l’intérêt d’être sensiblement moins cher à la tonne collectée que le porte-à-porte. C’est d’ailleurs notamment ce qui pousse Eco-Emballages et Ecofolio à le préconiser, puisque les soutiens que versent ces éco-organismes sont notamment fonction du coût de la collecte. Plus ce coût est faible, plus les soutiens sont bas, et moins les éco-organismes doivent demander de contributions à leurs adhérents.
Le problème est que l’apport volontaire induit aussi, en l’état actuel des choses, une baisse sensible de la performance de collecte en kg d’emballages ou de papiers par habitant, baisse que la dernière enquête collecte de l’Ademe évalue en moyenne entre 12 et 23 % par rapport à une collecte en porte-à-porte.
Récemment, Eco-Emballages a affirmé qu’il n’y aurait « pas de différence » entre l’apport volontaire et le porte-à-porte. L’éco-organisme s’appuyait sur son « observatoire du tri » selon lequel il y a 46 % de trieurs « systématiques » chez les personnes desservies en apport volontaire et 49 % chez celles desservies en porte-à-porte. […] Mais selon le détail de l’enquête, le taux de trieurs dits « systématiques » baisse fortement en fonction du temps de trajet entre le domicile et le point d’apport volontaire. […]
Le dossier complet sur l’évolution de la collecte et du tri dans Déchets Infos n° 51.