Un document régional propose de « déclasser » une grande partie des déchets d’activités de soins en déchets non dangereux, pour faire des économies. Les professionnels du déchet s’inquiètent des risques pour le personnel. Le Haut Conseil de la santé publique doit rendre un avis d’ici juin.
Dans quels cas peut-on dire que des déchets d’activités de soins (DAS) sont à risques infectieux (donc des DASRI), à traiter comme tels, avec un circuit de collecte dédié, des contenants adaptés, des exutoires autorisés à cette fin ? Et dans quels cas peut-on les considérer comme des déchets non dangereux (donc des DASND), que l’on peut collecter et traiter comme des ordures ménagères ou des déchets des activités économiques (DAE) banals ? C’est à cette question que doit répondre le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), saisi le 17 février dernier par le ministère de la Santé (Direction générale de la santé) et celui de la Transition écologique (Direction générale de la prévention des risques).
Deux ans auparavant, en février 2021, un groupe de travail du CPIAS (Centre d’appui pour la prévention des infections associées aux soins) de la région Occitanie a mis en alerte les professionnels du déchet en publiant un document intitulé « DASRI – Mise au point ».
La philosophie générale de ce document est que la plupart des DAS ne sont pas à risques infectieux et peuvent donc être traités comme des DASND : pas de collecte spécifique, pas de traitement spécifique.
L’objectif affiché du groupe de travail à l’origine du document est clair : éviter de « trop complexifier les filières » et « réduire les coûts » de gestion des déchets, notamment en milieu hospitalier.
Pour ce faire, le CPIAS Occitanie dit faire une distinction […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 251.