
La Maison des eaux minérales naturelles fait manifestement une présentation partielle et partiale de son ACV. (photo : Dmitriy via Pixabay)
Les vendeurs d’eau minérale s’appuient sur une ACV pour défendre la consigne pour recyclage des bouteilles en plastique. La présentation de leur ACV est partielle et partiale. Et elle oublie de comparer avec l’eau du robinet. Analyse.
La Maison des eaux minérales naturelles (MEEN), qui est l’instrument de lobbying des vendeurs d’eau minérale, a réalisé et diffusé récemment une analyse de cycle de vie (ACV) sur les bouteilles d’eau. Sa publication n’est pas étrangère aux discussions en cours sur la mise en place, ou non, de la consigne pour recyclage sur les bouteilles en plastique (voir aussi notre article).
Les enseignements officiels de l’étude, résumés dans la présentation diffusée à la presse (téléchargeable pour les abonnés et pour les personnes achetant le numéro 251), sont que « la bouteille en plastique recyclé ressort comme l’emballage le plus adapté au regard de son faible impact carbone » et que « des gains de CO₂ importants peuvent encore être trouvés en allant vers toujours plus de circularité de la bouteille, notamment en augmentant le taux de collecte (notamment avec la mise en place de la consigne pour recyclage) et l’incorporation de plastique recyclé ». A en croire la MEEN, la consigne envisagée par la loi AGEC et sur laquelle le gouvernement doit se prononcer cette année est donc la solution pour réduire les impacts environnementaux des bouteilles en plastique.
Mais ces résultats doivent être regardés avec circonspection, car la MEEN est loin de tout dire et la communication qu’elle fait sur cette étude est loin d’être aussi transparente et neutre que l’eau vendue par ses adhérents. […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 251.
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