Utilisée depuis des siècles, la pyrogazéification permet une valorisation énergétique sans combustion directe, et donc plus « propre ». Plusieurs projets plus ou moins avancés existent en France.
La pyrogazéification consiste à chauffer un combustible dans une atmosphère pauvre en oxygène (voire en absence d’oxygène) de telle sorte que le produit est « carbonisé » sans avoir brûlé à strictement parler. Cette opération doit être amorcée avec de la chaleur (par exemple un brûleur au gaz naturel), mais elle est ensuite exothermique et s’auto-entretient. Elle produit le dégagement d’un gaz qu’on appelle gaz de synthèse ou « syngas », composé majoritairement de monoxyde de carbone (CO) et d’hydrogène (H2), et dans une moindre mesure de méthane (CH4), dioxyde de carbone (CO2) et azote (N2), ainsi que de goudrons.
Le procédé est ancien. On l’utilise en particulier depuis des siècles pour faire du charbon de bois. Dans les grandes villes, au 19e siècle, il servait à faire du « gaz de ville », produit à partir de houille, généralement en banlieue, et distribué par un réseau de tuyaux enterrés jusque dans les immeubles. […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 99.