La chaîne de traitement n’accueille plus de nouveaux déchets et l’usine sert de quai de transfert. La collectivité, le concepteur-constructeur et l’exploitant se rejettent mutuellement la faute. Des procédures judiciaires sont en cours. Une mise en demeure du concepteur-constructeur par la collectivité arrive à son terme le 7 juin.
C’était dans l’air depuis quelques semaines. Angers Loire Métropole (ALM) l’avait envisagé et en avait fait état dans la presse locale. Mais c’est finalement l’exploitant Geval, filiale à 100 % de Veolia, qui l’a décidé et réalisé. L’usine de tri mécano-biologique (TMB), méthanisation et compostage de Saint-Barthélemy-d’Anjou, près d’Angers, conçue et construite par Vinci Environnement (voir Déchets Infos n° 66), a cessé de traiter les ordures ménagères résiduelles (OMR) d’ALM le 15 avril dernier. Plus exactement, l’usine finit actuellement de traiter les OMR entrées jusqu’à cette date — le traitement prend quelques semaines pour la partie méthanisation et compostage. Mais les OMR arrivées depuis cette date et qui continuent d’arriver sont réceptionnées dans la fosse, puis reprises au grappin pour être placées dans des camions gros porteurs […]. L’usine, dont la construction a coûté 66 M€, joue donc actuellement le rôle d’un quai de transfert. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 69
Sur le même thème, dans Déchets Infos n° 66 :
«Biopole Angers : une usine de 66 M€ à la casse ?»
Et aussi :
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