La poursuite de l’extension des consignes de tri des plastiques permettrait d’atteindre 90 % de collecte dès 2022 sur le périmètre du service public (hors consommation « nomade »). C’est la consommation hors domicile qui ferait baisser le taux global. Explications.
Pour ses partisans, la consigne serait le seul moyen d’atteindre l’objectif de 90 % de collecte des bouteilles en PET fixé par la directive sur les plastiques à usage unique (dite directive SUP, « single use plastics »). La collecte sélective « classique », telle qu’elle existe actuellement, sans « rémunération » ou « gratification » du geste de tri, n’y parviendrait pas. Et nous n’aurions donc pas d’autre choix que de mettre en place un système de consigne.
Mais si on regarde les chiffres d’un peu plus près, on peut douter de cette double affirmation. C’est le Cercle national du recyclage (CNR) qui a notamment travaillé sur l’hypothèse du prolongement de l’extension des consignes de tri (ECT) à tous les emballages plastiques, lancée en 2015. Et il arrive à la conclusion que si l’ECT est appliquée dans toute la France (elle ne concerne actuellement environ qu’un tiers de la population), les collectivités collecteraient 90 % des bouteilles en PET relevant du service public de gestion des déchets dès 2022, avec donc 7 ans d’avance sur le calendrier imposé par la directive SUP, qui dit que l’objectif doit être atteint en 2029.
Pour le démontrer, le CNR part de chiffres « officiels ». […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 166.