Dans certaines configurations, le coût du tri à la source des biodéchets dans les grandes villes peut être très élevé. La surtransposition française de la directive européenne ne devrait pas aider. Le compostage de proximité, quand il est possible, est une alternative qui peut être moins coûteuse.
Combien peut coûter, dans les grandes villes, la collecte séparée des biodéchets, prévue par la directive cadre européenne sur les déchets de 2018 (article 22) et par sa transposition en droit français (actuellement en préparation) ? Assez cher, voire très cher si l’on en croit l’exemple parisien.
Selon la directive, d’ici au 31 décembre 2023, les biodéchets produits par les ménages, les administrations ou les entreprises devront être « soit triés et recyclés à la source, soit collectés séparément et non mélangés avec d’autres types de déchets », et ceci, quel que soit le type d’habitat (rural, semi-urbain ou semi-rural, urbain, urbain dense).
La directive n’impose pas dans tous les cas la collecte séparée. Le tri à la source, suivi par exemple d’un compostage à domicile ou de proximité, peut suffire. Mais dans tous les cas, le tri à la source doit avoir lieu. Les dérogations à l’obligation de tri à la source, prévues par la directive (articles 10), ne devraient pas être intégrées au droit français, à en juger par les projets de textes de transposition mis en consultation par les pouvoirs publics français (voir Déchets Infos n° 185).
A Paris, depuis le printemps 2017, les 2e et 12e arrondissements, totalisant près de 165 000 habitants, expérimentent la collecte séparée, en porte-à-porte, des biodéchets des ménages. […]
Dans le même dossier :
• Compostage de proximité : une alternative à la collecte séparée
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 187.