Collecter séparément les biodéchets dans les grandes villes ou dans les métropoles est une gageure, alors que la collecte des emballages y piétine depuis des années. Lille, Grenoble et Paris se sont lancées, avec plus ou moins de succès. Analyse de leurs résultats (taux de collecte, taux de captage, coût, taux de refus…).
Comment faire trier les biodéchets dans les grandes villes, là où le tri des emballages et des papiers, en place depuis des années, est souvent encore peu et assez mal pratiqué(1) ? La loi pour la transition énergétique et la croissance verte (LTECV) prévoit d’ici 2025, « que chaque citoyen ait à sa disposition une solution lui permettant de ne pas jeter ses biodéchets dans les ordures ménagères résiduelles » (OMR). En ville, où le compostage domestique est souvent impossible (il faut une surface de terre disponible, ce qui est rare en appartement…), les collectivités n’ont guère d’autre choix que de passer par la collecte séparée, avec les difficultés que cela implique, notamment quand la ville est dense. A Paris, par exemple, certains immeubles ne sont déjà pas dotés de bacs pour le tri des emballages ou celui du verre, faute de place pour les stocker. Certains en sont dotés mais ne peuvent pas accueillir de nouveaux bacs. Donc il donc sera impossible d’y ajouter un bac pour les biodéchets. Quant à l’apport volontaire, il est lui aussi rendu difficile par la rareté de l’espace de voirie disponible.
Malgré tout, trois grandes collectivités se sont lancées, à des dates différentes, dans la collecte séparée des biodéchets des ménages. La Métropole européenne de Lille (MEL) est, à notre connaissance, la première grande collectivité à avoir franchi le pas dès 1992. Paris a suivi au printemps 2017, avec pour l’instant une expérimentation sur deux arrondissements. Enfin, la métropole de Grenoble à lancé il y a quelques mois une expérimentation sur deux secteurs avec l’objectif d’une généralisation d’ici 2021.
Tour d’horizon et analyse des résultats de ces trois pionniers. […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 143.
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