GAIA et ses partenaires français (CNIID, FNE…) donnent des chiffres dont certains sont faux ou présentés de façon incomplète. Ces organisations se trompent sur les intérêts économiques des acteurs. Et elles paraissent oublier que c’est la part de la décharge qui, au niveau européen, demeure préoccupante.
L’information est tombée sous la forme d’un communiqué de presse daté du 22 janvier : « Les surcapacités d’incinération menacent le recyclage en Europe ». Le communiqué était signé du CNIID, de FNE, des Amis de la Terre et de quelques autres ONG. Il s’appuie sur une « étude » menée par GAIA (Global Alliance for Incinerator Alternatives), une sorte de fédération mondiale des anti-incinération.
Le message, fort bien résumé dans le titre du communiqué, est le suivant. « L’étude montre que l’Allemagne, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont déjà en surcapacité en termes d’incinération ». Cela conduit à une augmentation des transferts transfrontaliers de déchets. Par ailleurs, « l’industrie prévoit d’augmenter les capacités d’incinération, compromettant les objectifs » de l’Union européenne en matière de réduction des déchets, de réemploi et de recyclage. Enfin, « l’augmentation des transferts […] pourrait empêcher d’atteindre les objectifs de recyclage, en particulier dans les pays qui en sont actuellement les plus éloignés ».
L’« étude » de GAIA dit s’appuyer sur des sources a priori incontestables, en particulier les statistiques européennes fournies par Eurostat, et une étude menée par un cabinet britannique, Eunomia Research & Consulting.
L’information a donc été reprise par quelques confrères (Actu Environnement, Enerzine…) sans qu’elle soit mise en question. Il y avait pourtant matière. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 16.
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