A Besançon, passée à la tarification incitative en 2012, les dépôts sauvages ont été multipliés par presque 6 en 5 ans. Des plaintes sont parfois déposées, mais en nombre minime. La création d’une « brigade verte » est à l’étude. Les refus de tri ont également progressé, mais plus faiblement.
C’est entendu : pour les partisans de la tarification incitative (TI) du service public des déchets (« payez en fonction de ce que vous jetez »), les effets bénéfiques du système sont nombreux (davantage de déchets triés, en particulier) et les effets indésirables (dépôts sauvages, brûlages sauvages, « tourisme des déchets »…) sont minimes et régressent dans le temps. C’est en tout cas ce que l’on entend ou ce que l’on lit à longueur de colloques et de publications officielles, de l’Ademe et du ministère de l’Ecologie notamment. Le Commissariat général au développement durable (CGDD), qui dépend du ministère de l’Ecologie, l’affirmait encore dans un rapport publié en mars 2016 : « Les incivilités existent mais restent un problème mineur ». Une étude de l’Ademe expliquait pour sa part en 2012 : « l’ensemble des collectivités ayant mis en place une tarification incitative s’accorde pour dire que ces effets [les « incivilités », ndlr] s’atténuent ou s’effacent avec le temps ». Pourtant, aucune étude sérieuse n’a jamais été menée sur le sujet en France, en particulier sur les dépôts sauvages et les brûlages sauvages. Et les témoignages qui permettent de douter de ces affirmations optimistes sont assez nombreux (voir aussi notre dossier sur les dépôts sauvages dans Déchets Infos n° 101).
Pour essayer de clarifier la chose, on en est donc réduit à guetter ce que peuvent dire les collectivités qui ont mis en place la TI ou leurs voisines, les services de voiries ou ceux chargés des forêts (ONF…), par exemple. […]
L’enquête complète dans Déchets Infos n° 126.