
Une quantité significative de biodéchets reste dans les ordures ménagères résiduelles (OMR).
Une étude constate que les collectivités qui font la collecte séparée des biodéchets ont un meilleur taux de valorisation matière que la moyenne nationale. Mais elles ont aussi des coûts globaux plus élevés de 15 %, et une part importante des biodéchets reste dans les OMR.
L’Ademe a rendu publique il y a quelques jours une étude technico-économique sur la collecte séparée des biodéchets des ménages. Dans sa conclusion, l’Ademe assure que le bilan des opérations étudiées (101 collectivités représentant 3,2 millions d’habitants) est « positif ». Si on lit bien l’ensemble de l’étude, c’est loin d’être aussi évident.
Au chapitre des points positifs, l’Ademe note que les collectivités qui pratiquent la collecte séparée des biodéchets ont un taux de valorisation matière par habitant supérieur à la moyenne française, non seulement pour les déchets organiques (ce qui est logique) mais aussi pour les recyclables secs : emballages et papiers. C’est un phénomène déjà constaté par ailleurs, par exemple dans les collectivités qui mettent en place l’extension des consignes de tri des plastiques : les gains de tri sont constatés sur les « nouveaux » plastiques mais aussi sur les « anciens » : bouteilles et flacons. C’est probablement lié en particulier à la communication faite sur le tri, qui conduit les habitants à trier mieux l’ensemble de leurs déchets. Cela peut être dû aussi à un effet d’entraînement lié au geste lui-même : quand on fait l’effort de trier ses biodéchets, pourquoi ne pas le faire aussi pour les autres déchets ?
Les autres résultats de l’étude sont moins positifs. […]
Le dossier complet (et ses graphiques) dans Déchets Infos n° 135.
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