Les collectes séparées de biodéchets laissent les deux tiers de la matière organique dans les ordures ménagères résiduelles (environ 110 kg/hab/an), selon des travaux achevés en 2015. En l’absence de TMB, cette matière organique ne peut être qu’incinérée ou enfouie.
C’est une étude (téléchargeable ici) qui est achevée depuis plus d’un an mais que l’Ademe n’a toujours pas officiellement publiée. Ses résultats ont été présentés dans divers groupes de travail (notamment au sein de l’association Amorce) et parfois transmis à leurs participants. Mais le rapport final n’est toujours pas mis en ligne sur le site Internet de l’agence.
On peut le comprendre : certains de ses enseignements ne vont pas vraiment dans le sens voulu par Ségolène Royal et par sa loi sur la transition énergétique et pour la croissance verte (LTECV).
Pour mémoire, la loi Royal prévoit « la généralisation du tri à la source des biodéchets » pour tous les habitants d’ici 2025. Et elle en déduit que « la création de nouvelles unités de tri mécano-biologique », autrement dit de TMB, deviendrait « non pertinente » et devrait donc être « évitée ».
Le sous-entendu de cette disposition est que si tout le monde trie correctement à la source ses biodéchets, il n’y aura plus du tout — ou en tout cas plus assez — de matière organique dans les ordures ménagères résiduelles (OMR) pour que le TMB reste « pertinent », autrement dit utile.
C’est là que l’étude de l’Ademe rappelle un fait intéressant, un peu trop oublié dans certains milieux. […]
L’enquête complète dans Déchets Infos n° 96.