Les mousses isolantes des chauffe-eau électriques à accumulation (« cumulus ») auraient dû être dépolluées depuis le début de la filière DEEE, pour détruire leurs gaz expanseurs qui ont un fort pouvoir d’effet de serre. Cela n’a jamais été fait. Conséquence : environ 5 Mt d’équivalent CO2 larguées dans l’atmosphère.
C’est le troisième scandale de la filière DEEE après celui des plastiques bromés (tardivement triés et longtemps mal traités) et celui du verre au plomb (« recyclé » dans du béton). Depuis le début de la filière des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) en France en 2006, les mousses isolantes des « cumulus » (chauffe-eau électriques à accumulation) auraient dû être dépolluées de leurs gaz expanseurs à fort pouvoir d’effet de serre. Mais cela n’a encore jamais été fait. Des tests et des analyses ont été lancés en 2017 par Eco-systèmes. Mais pour l’instant, aucune unité de traitement n’a été créée et les éco-organismes n’ont encore passé aucune commande ferme permettant de lancer cette filière de traitement.
Les gaz expanseurs des mousses isolantes des cumulus sont grosso modo les mêmes que ceux des appareils de froid (réfrigérateurs, congélateurs, climatiseurs…). Il s’agit de CFC, HCFC, HFC… Comme leur nom l’indique, ils servent à former les mousses et à leur donner du volume. Mais ils ont aussi un pouvoir de réchauffement global (PRG) qui peut aller jusqu’à plus de 3 000 fois celui du CO2. […].
L’enquête complète dans Déchets Infos n° 155.