De nombreux industriels et des start-ups développent actuellement des procédés de valorisation énergétique par gazéification hydrothermale, une alternative possible à la méthanisation et à l’incinération. Il faudra attendre un à trois ans pour voir en France les premiers pilotes ou démonstrateurs.
• La GHT, kézako ?
La gazéification hydrothermale (GHT) est, comme son nom l’indique, un procédé de gazéification qui fonctionne en présence d’eau et à relativement haute température. Plus précisément, la GHT utilise les propriétés de l’eau lorsqu’elle se trouve à proximité ou au-dessus de son point dit « critique », c’est-à-dire lorsqu’elle se trouve à une température de 374 °C et à une pression de 221 bars (sur les fluides supercritiques, voir notamment ce qu’en dit Wikipedia).
Dans ces conditions, la conversion des matières organiques est facilitée en « craquant » aussi bien les molécules organiques complexes que les molécules d’eau elles-mêmes, en recombinant en particulier leurs composants carbone et hydrogène pour produire un gaz de synthèse. Ce gaz peut être :
— principalement du méthane (jusqu’à 70 %) lorsque la GHT se fait en présence d’un catalyseur ;
— de l’hydrogène, du méthane voire d’autres hydrocarbures (éthane, propane, butane) lorsque le procédé se fait à très haute température (à partir de 550 °C).
D’où l’intérêt qu’il y aurait à utiliser ce procédé pour traiter et valoriser sous forme d’énergie diverses sortes de déchets organiques :
— liquides,
— humides (plus ou moins pâteux)
— ou secs, dès-lors qu’ils se présentent sous forme de fines particules (par exemple après broyage), avec un apport d’eau (laquelle peut être recyclée dans le procédé). […]
• Les atouts du procédé […]
• Quels déchets […]
• Les limites du procédé […]
• Un procédé très suivi […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 248.