Les récupérateurs et les régénérateurs ont de plus de plus de difficultés à écouler et à recycler les balles contenant du PET opaque. Aucun malus n’est appliqué à ces bouteilles. Eco-Emballages a présenté un plan pour faire face au problème, qui sera financé par tous les contributeurs.
Plus léger, plus brillant donc plus vendeur, moins cher, générant moins d’impacts environnementaux, plus rapide à mettre en œuvre sur les lignes de conditionnement… : sur le papier, le PET opaque n’a que des avantages. Sur le terrain, c’est un peu plus compliqué.
Les emballages en PET opaque existent depuis longtemps, notamment avec les bouteilles d’huile en plastique jaune. Mais jusqu’en 2010, ils étaient restés très minoritaires. La proportion a fortement augmenté partir de 2010 quand des conditionneurs ont commencé à emballer avec ce matériau du lait UHT, des détergents et des cosmétiques, en remplacement du PEHD. Aujourd’hui, le PET opaque sorti des centres de tri représente 5 000 à 7 500 t/an selon les sources. Rapporté à l’ensemble des plastiques triés (environ 260 000 t/an), c’est peu (2 à 3 %). Mais comparé au flux des emballages en PET foncé avec lesquels ils sont généralement triés, c’est beaucoup plus : 12 à 15 % en moyenne selon les sources, et ce taux, très inégal d’un centre de tri à l’autre et en fonction des périodes (on parle de pics allant jusqu’à 25 ou 30 %), ne cesse d’augmenter. Or avec des taux pareils, le recyclage dans les filières classiques (fibre, notamment) devient de plus en plus compliqué, voire impossible.
Ce qui pose problème, ce sont précisément les produits opacifiants contenus dans le PET opaque, et en particulier le dioxyde de titane (TiO2) qui, dilué dans les granulés régénérés, modifie ses caractéristiques, bouche les trous des machines servant à faire des fibres (les « filières »), rend les fibres cassantes et les objets en PET recyclés fissurables. […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 104.