
Les bouteilles de protoxyde d’azote, lorsqu’elles sont mélangées aux déchets ménagers, génèrent des incidents potentiellement graves, notamment dans les incinérateurs. (photo : Olivier Guichardaz)
Elus et opérateurs constatent une augmentation des incidents dus à des explosions de bouteilles de protoxyde d’azote. Les coûts suivent la même tendance. Des mesures, notamment européennes, pourraient limiter en grande partie le problème.
15 à 20 M€ par an : c’est le coût généré en France par les dégâts occasionnés aux unités de valorisation énergétique (UVE, alias incinérateurs) par les bouteilles de protoxyde d’azote qui se trouvent dans les déchets incinérés, selon une estimation du Syndicat national de valorisation des déchets urbains (SVDU), qui regroupe les exploitants d’incinérateurs. Cette estimation figure dans un récent rapport réalisé par le SVDU et qu’il a transmis aux pouvoirs publics. Le syndicat affirme que les incidents deviennent progressivement de plus en plus nombreux depuis 2019, en raison de la diffusion de bouteilles de grande capacité, lourdes (de 1,5 à plus de 3 kg), en remplacement des petites cartouches, légères (quelques grammes), qui étaient davantage utilisées précédemment. Les incidents deviennent aussi globalement plus graves, puisque avec des bouteilles de plus grand volume, les effets d’une explosion peuvent être plus importants.
Les opérateurs ne sont pas les seuls à alerter. […]
• Des objets lourds et solides
• Un gaz alimentaire et médical, dangereux en usage non contrôlé
• Des incidents presque partout
• Des dégâts répétés et parfois importants
• Des coûts élevés
• Les éco-organismes aux abonnés absents
• Les demandes des exploitants et des élus
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 291.