Des collectivités sont confrontées à des quantités croissantes de cartouches de protoxyde d’azote — un gaz destiné à la chantilly mais utilisé aussi comme stupéfiant. Ces déchets peuvent endommager les installations de tri et de traitement. Leur statut au regard de la REP n’est pas clair.

Une cartouche de protoxyde d’azote jetée dans une rue. Lorsqu’elles arrivent en incinérateur ou en centre de tri, elles peuvent provoquer des dégâts. (photo : Olivier Guichardaz)
Depuis plusieurs mois, certaines collectivités font face à un afflux croissant de déchets particuliers : des cartouches de protoxyde d’azote (N2O), dit encore « protoxyde » ou « proto ». Certaines de ces cartouches ont la taille d’un gros pouce : 6 à 7 cm de long pour moins de 2 cm de diamètre. D’autres sont plutôt d’un format « bouteille » ou gros aérosol : environ 25 cm de long pour 6 à 7 cm de diamètre (voir les photos).
A l’origine, ces cartouches sont destinées à faire de la crème chantilly, le protoxyde jouant en quelque sorte le rôle de gaz expanseur. On peut donc acheter ces cartouches en grande surface ou sur Internet. Mais certains en détournent l’usage pour profiter des caractéristiques stupéfiantes du « proto », encore appelé « gaz hilarant », utilisé depuis des décennies en médecine comme anesthésiant léger et qui provoque une forme d’ébriété et/ou d’hilarité. […]
• Des dégâts avérés
• Des consignes de tri pas claires
• Un paiement des contributions peu probable dans certains cas
• Une filière à venir ?
• Une proposition de loi
• Un très puissant gaz à effet de serre
L’enquête complète dans Déchets Infos n° 197.