Plusieurs articles ou livres récents ciblent le recyclage, notamment celui des plastiques, au motif qu’il nuirait à la prévention des déchets. Une critique absurde qui méconnaît la réalité du recyclage et de ses acteurs.
A-t-on déjà vu des spécialistes de la santé ou des journalistes crier haro sur les médecins et sur les traitements qui soignent le cancer du poumon, au motif que ces traitements contribueraient à dédouaner les fabricants de cigarettes de leur responsabilité dans la maladie ? Ou haro sur les traitements anti-diabète en expliquant qu’ils contribueraient ou faciliteraient le développement de la « junk food » ?
Dans le domaine des déchets, c’est pourtant ce qui se passe depuis quelques mois avec le développement d’une forme de « recyclage bashing », le recyclage étant accusé d’être un alibi environnemental pour maintenir nos modes de conception, de production et de consommation des produits et de (non-)gestion des déchets, destructeurs de ressources — le « tout jetable », en somme.
En témoigne par exemple le récent livre de Flore Berlingen, directrice de Zero Waste France, intitulé Recyclage : le Grand Enfumage (éditions Rue de l’Echiquier), qui a eu un écho certain dans les médias. On encore une longue série d’articles parue sur le site Les Jours (fondé par d’anciens journalistes de Libération) et intitulée « Les Plastiqueurs », avec des articles portant des titres tels que « Le plastique ne se recycle pas » ou « Recyclage du plastique : le tri qui tue ».
Ces charges contre le recyclage procèdent (au moins) d’une double erreur. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 191.