Contrairement à ce que soutiennent les partisans du stockage en ISDD, l’utilisation des REFIOM pour combler des mines de sel est au moins aussi sûre, voire plus sûre que le stockage en ISDD, en raison notamment des caractéristiques géologiques des mines.
Est-ce que le comblement de mines de sel avec des REFIOM est risqué pour l’environnement et pour la santé ? Les REFIOM étant des déchets dangereux, qui concentrent des métaux lourds, des dioxines et d’autres polluants, c’est une question en quelque sorte « naturelle ».
Les exploitants français d’installations de stockage de déchets dangereux (ISSD, alias « classe 1 » ou « K1 ») reviennent régulièrement sur le sujet, pour des raisons qui ne sont probablement pas seulement altruistes et environnementales. En effet, si le comblement des mines de sel avec les REFIOM est considéré comme dangereux et donc interdit, les REFIOM français resteront en France et le marché de leur élimination sera en quelque sorte captif, avec les conséquences que cela peut avoir sur les prix pratiqués.
Nous présentons ici les explications que nous avait fournies en 2008 Bernard Feuga, spécialiste reconnu de « l’après-mine », qui travaillait à l’époque à Géoderis, une structure spécialisée commune au BRGM et à l’Ineris (il est aujourd’hui en retraite). Ces explications vont globalement dans le même sens que les travaux d’autres spécialistes, par exemple Emmanuel Ledoux, Pierre Combes et Patrick Goblet, trois enseignants-chercheurs de l’Ecole des mines de Paris, qui ont réalisé un rapport sur une des mines de sel recevant des REFIOM français. […]
• Un comblement nécessaire
• Une situation géologique favorable
• Le comblement réduit les risques d’ennoyage
• Un risque de pollution des eaux très réduit
• Une remontée des eaux polluées très hypothétique
• Une sécurité au moins équivalente à celle des ISDD
• La mine d’Asse, un contre-exemple
• Les stériles de mines, moins efficaces pour le comblement
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 136.