L’incendie puis la fermeture de la première et seule décharge de « classe 0 » française aura coûté 150 M€ à l’Etat. Deux fonds de garantie auraient dû permettre de couvrir ces coûts. Mais ils ont été manifestement sous-évalués. Résultat : le contribuable va passer à la caisse.
150 M€ : c’est donc ce que devrait finalement coûter à l’Etat l’aventure Stocamine. En 1997, cette société, filiale des Mines de potasse d’Alsace (MdPA) détenues par l’Etat, a été autorisée par arrêté préfectoral à procéder au « stockage » de déchets dangereux à plus de 500 mètres sous terre, dans une couche de sel gemme. Elle devait accueillir des déchets que les décharges de « classe 1 » (aujourd’hui ISDD, installations de stockage de déchets dangereux) ne peuvent accepter (déchets mercuriels ou arséniés, sels de trempe…) ainsi que des déchets dangereux « ordinaires » (si l’on peut dire…) tels que des déchets amiantés ou des Refiom (résidus d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères). Le site choisi était la mine de Wittelsheim (Bas-Rhin), près de Mulhouse, dont une partie était encore en exploitation pour sa potasse.
Initialement, le stockage devait être temporaire, limité à 30 ans. A l’issu de ces 30 ans, les déchets devaient en principe être remontés et soit enfouis ailleurs, soit traités différemment. L’idée — officielle — était que durant les 30 ans, le progrès technique pourrait permettre de traiter, au moins en partie, ce qui était précédemment non traitable. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 15.