A Montpellier, Suez a investi 10 M€ pour poursuivre l’optimisation de l’usine et de ses capacités de valorisation. Le nouveau dispositif de tri de la matière organique avant méthanisation permet d’obtenir un compost respectant largement les critères de la norme.
Après une première mutation qui lui avait permis de résoudre ses problèmes d’impact environnemental (odeurs, mouches) et de stabiliser le fonctionnement de ses digesteurs, l’usine de TMB (tri mécano-biologique) et méthanisation de Montpellier, baptisée Amétyst, s’est attaquée au problème du compost. Objectif : produire un compost à partir d’un digestat de méthanisation, respectant les critères de la norme NFU 44051, voire allant au-delà, sans dégrader les autres performances de l’installation.
Les travaux ont eu lieu dans le cadre du renouvellement du marché d’exploitation intervenu en 2014 (voir Déchets Infos n° 59). Ils ont été menés en collaboration avec le service de R&D de Suez, l’usine Amétyst étant exploitée par une filiale ad hoc du groupe.
Finalement, l’exploitant a choisi un dispositif de crible « en avalanche », fourni par la société allemande Rhewum. Ce type de crible est utilisé habituellement pour d’autres produits (sel, sucre, potasse, minerais…) et il a été adapté pour la première fois au tri de la matière organique dans une usine de traitement de déchets, ce qui a donné lieu au dépôt de trois brevets.
Les cribles en avalanche sont placés en fin de chaîne de tri primaire, avant la méthanisation. Préalablement, les OMR sont passées :
• par un premier trommel […],
• dans un tube bio-réacteur […],
• dans un deuxième puis dans un troisième trommel. […]
Dans le même dossier :
• Tri optique de la matière organique : premiers résultats
• Tomra trie l’organique en infrarouge et aux rayons X
Le dossier complet + le bilan matière de l’usine
dans Déchets Infos n° 94.