La France dispose globalement de suffisamment d’installations de traitement des biodéchets, mais le Sud-Est est sous-doté. Des collecteurs et des traiteurs belges concurrencent les opérateurs français grâce à leur tarif d’achat de l’électricité « verte ».
La valorisation par retour au sol, imposée par la loi, peut se faire par compostage (éventuellement après méthanisation) ou par épandage.
La méthanisation permet la production de biogaz avant le retour au sol, mais elle réduit aussi par conséquent la teneur en carbone du digestat et donc son intérêt agronomique — le carbone transformé en méthane (CH4) et en CO2 (les deux composants principaux du biogaz) ne peut pas aussi se retrouver dans le digestat…
La méthanisation se fait soit en voie liquide, soit plus rarement en voie sèche, comme chez Baudelet dans le Pas-de-Calais (méthanisation par lots en tunnels).
Le digestat est parfois composté, généralement avec des déchets verts qui servent à la fois de structurant et d’apport en carbone. S’il n’y a pas compostage, le digestat garde le statut de déchet et est valorisé dans le cadre de plans d’épandage (sauf s’il obtient une autorisation de mise sur le marché ou AMM). C’est ce que fait par exemple Saria avec le digestat de ses usines Bionerval d’Etampes (Essonne) et des Herbiers (Vendée). Certains biodéchets sont compostés sans être préalablement méthanisés. C’est le cas notamment quand leur pouvoir méthanogène est faible et/ou quand leur nature (notamment leur siccité) les rend peu aptes à la méthanisation. […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 112.