Selon l’Ineris, le tri à la source des biodéchets des ménages peut générer des risques sanitaires. Certains sont sérieux si les précautions nécessaires ne sont pas prises : collecte au minimum hebdomadaire, lavage des bio-seaux et des bacs, tri rigoureux…
Trier ses biodéchets, les stocker quelques jours chez soi avant de les évacuer et enfin les composter dans un composteur domestique ou de proximité présente-t-il des risques sanitaires ? C’est la question qu’a posée le ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) à l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques). La réponse figure dans un rapport intitulé Risques liés a la collecte séparée et à la valorisation des biodéchets par les particuliers, rendu public il y a quelques jours.
Le sujet est d’importance. La loi « Royal » sur la transition énergétique et la croissance verte (LTECV) a en effet fixé un objectif de « généralisation » du « tri à la source » des biodéchets « pour tous les producteurs de déchets », particuliers comme professionnels, « avant 2025 ». Or l’Ineris fait remarquer que les risques liés aux biodéchets ne sont pas les mêmes que ceux liés aux ordures ménagères résiduelles (OMR) car les matières fermentescibles, disparates et aérées dans les OMR (en raison de la présence d’autres déchets), sont concentrées et moins aérées dans les biodéchets triés à la source.
Pour son rapport, l’Ineris a fait une revue et une synthèse de la littérature scientifique. Sans surprise, « les enjeux principaux sont liés à l’éventuel développement, lors des différentes étapes de stockage et de collecte des biodéchets, de populations de microorganismes pathogènes ». […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 132.