La contribution au budget de l’Union européenne basée sur les emballages en plastique non recyclés est plus élevée pour la France que la moyenne européenne. En cause : notre faible taux de recyclage, qui conduit les contribuables français à être doublement pénalisés. Explications.
On le sait, la France n’est pas performante en matière de recyclage des emballages en plastique, si l’on compare aux autres Etats membres de l’Union européenne. En 2019 (dernière année sur laquelle on a des données complètes), la France était à l’avant-dernière place du classement, devant Malte, avec un taux de recyclage de 26,9 % (emballages ménagers et non ménagers confondus), soit plus de 14 points sous le taux européen global, qui est de 41,1 % (source : Eurostat). Pour le seul gisement d’emballages en plastique ménagers, le taux de recyclage français était, toujours en 2019, de 28 % (source : Tableau de bord emballages ménagers de l’Ademe). Ce qui signifie que le taux de recyclage des emballages en plastique non ménagers doit être un peu en dessous des 26,9 %.
[…]
Pour les éco-organismes des emballages et pour leurs contributeurs, le faible taux de recyclage des emballages en plastique est une bonne affaire. En effet, l’essentiel des dépenses des éco-organismes est constitué des soutiens versés aux collectivités territoriales, basés sur les tonnes triées. S’il y a moins de tonnes triées, il y a moins de soutiens à verser, et les éco-organismes peuvent ainsi limiter d’autant les contributions qu’ils ont à demander à leurs metteurs en marché.
Pour le contribuable français, en revanche, c’est plutôt une mauvaise affaire. […]
L’enquête complète dans Déchets Infos n° 257.