Plusieurs collectivités doivent maintenant payer pour se défaire de leurs ferrailles. La situation a peu de chance de s’améliorer à court terme. Les futurs contrats de reprise qui seront souscrits à partir de 2017 risquent de proposer des prix négatifs.
Etre obligé de payer pour se débarrasser de ses ferrailles ? C’est un scénario qui paraissait difficilement imaginable il y a quelques années, quand les cours de la sorte de référence E40 dépassaient les 300 € la tonne. Pourtant, dans certaines régions et pour certaines sortes, ce scénario est devenu une réalité.
En Haute-Savoie ou en Gironde, par exemple, certains exploitants d’incinérateurs doivent payer pour évacuer leurs ferrailles extraites de mâchefers (transport compris). En Bretagne, deux collectivités locales ont vu leur contrat de reprise des ferrailles de mâchefers rompus par leur repreneur, car ce dernier devait revendre les ferrailles moins cher que le prix auquel il les achetait, en application du contrat de reprise qu’il avait proposé il y a quelques années.
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Comme presque toujours quand il s’agit de matières premières, les causes de cette situation dépassent le strict cadre français ou européen. Suite à la crise économique mondiale et notamment au ralentissement constaté dans des pays fortement consommateurs, dont la Chine, la demande d’acier a baissé, entraînant un effondrement des cours du minerai de fer et du charbon (un des produits nécessaires à la production d’acier « neuf »). Résultat : il est plus intéressant aujourd’hui de faire de l’acier neuf que du recyclé, ce qui a provoqué la chute des cours des ferrailles. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 93.