Les quantités d’emballages en papiers-cartons soutenues sont plafonnées à 28 % du « flux fibreux ». Ce taux aurait dû être révisé en 2013, ce qui n’a pas été fait. La perte financière pour les collectivités est estimée par le CNR au minimum à 4 M€/an.
La filière emballages est un maquis dans lequel on tombe parfois sur une incongruité surprenante, apparemment négligée par certaines parties prenantes.
Prenons l’exemple des papiers-cartons. Dans les années 1990, Eco-Emballages n’était pas très regardant sur leur provenance, et notamment sur le fait de savoir s’il s’agissait d’emballages ménagers (relevant donc de son champ d’intervention) ou pas. Du coup, certaines collectivités collectaient, et parfois massivement, les cartons des artisans et commerçants, pour lesquels aucune contribution n’est versée à Eco-Emballages. Pour les collectivités, ça faisait des soutiens en plus. Pour Eco-Emballages, ça permettait d’améliorer le taux de recyclage des emballages « ménagers » qui peinait à décoller, alors que l’éco-organisme s’était vu fixer un objectif de 75 % de valorisation. […]
Finalement, après de rudes batailles, le choix a été fait de fixer un taux maximal conventionnel d’emballages ménagers dans le flux dit « fibreux », qui rassemble tous les papiers et cartons, qu’ils soient emballages ou pas, et ménagers ou pas. Ce taux a été fixé de manière uniforme sur le territoire national. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 93.