Le rapport Bardy sur le recyclage des papiers paraît n’avoir pas bien compris les enjeux de la responsabilité élargie des producteurs (REP) et les contraintes des collectivités. Il tient aussi peu compte des travaux de l’Ademe sur la collecte sélective et le tri.
Comment rendre l’industrie papetière française plus compétitive, notamment en favorisant le recyclage des papiers, dont ceux émanant des ménages ? C’est en gros la question à laquelle devait répondre le député (PS) du Maine-et-Loire Serge Bardy, à qui le Premier ministre avait confié en janvier dernier une mission parlementaire.
La réponse du député et de ses collaborateurs tient en 350 pages d’un rapport remis le 10 septembre en grande pompe à la présidence de l’Assemblée nationale, en présence de la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal et de près de 200 invités.
L’idée générale de départ était notamment que si les papiers étaient mieux collectés, triés et recyclés en France, les papetiers français s’en porteraient mieux, et l’environnement aussi.
Le député Bardy et ses collaborateurs ont beaucoup travaillé, rencontré beaucoup de monde (plus de 100 auditions) et formulé 34 propositions. Les pouvoirs publics ont salué la qualité du travail. Les papetiers et les professionnels de la récupération et du recyclage ont estimé, avec plus ou moins de nuances, que les enjeux de la filière avaient été bien compris et que les propositions de la mission leurs semblaient de nature à améliorer la situation.
Les collectivités, elles, ont paru nettement moins satisfaites. Et pour cause. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 53.