L’ancien directeur d’Inova France aurait avoir versé de l’argent à un « lobbyiste » dans le cadre de la construction de l’incinérateur Isséane d’Issy-les-Moulineaux. Mais les nouvelles règles sur la prescription en vigueur depuis février 2017 pourraient empêcher toute enquête judiciaire.
Y a-t-il eu des manœuvres de corruption au début des années 2000 dans un ou plusieurs marchés concernant la construction de l’incinérateur Isséane, situé à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et appartenant au Syctom ? A en croire un document et certains propos intervenus dans un procès belge, oui. Mais on peut craindre qu’on n’en aura jamais le cœur net, en tout cas sur le plan judiciaire.
C’est un article publié le 23 janvier dernier sur le site Internet de la RTBF qui a évoqué la chose la première fois (voir l’article). Un procès se tenait à Liège sur une affaire de corruption mettant en cause la société Von Roll Inova et quelques personnalités belges, soupçonnées d’avoir touché des pots-de-vins dans le cadre de marchés concernant l’incinérateur d’Intradel, le syndicat liégeois de traitement des déchets ménagers. Lors d’une audience, le 18 décembre 2017, l’ancien patron de Von Roll Inova, Klaus Zink, a indiqué à la barre avoir retrouvé dans ses affaires une lettre de Philipe Leroy, ancien directeur général d’Inova France, datant de 2008 et dans laquelle il faisait le décompte des sommes versées pour des opérations de « lobbying » (le terme utilisé à l’époque par Inova pour désigner la corruption, d’élus notamment, selon notre confrère belge Incidences qui a consacré plusieurs articles fouillés à cette affaire). […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 146.