Selon plusieurs témoignages, EcoDDS aurait demandé à certains de ses collecteurs d’augmenter le taux de non-conformités qu’ils constatent dans les déchetteries. Dans le même temps, l’éco-organisme se plaint depuis des mois d’en avoir trop…
A quel jeu joue EcoDDS ? A longueur de prises de position publiques (dans les colloques, sur son site Internet, dans ses échanges avec les collectivités locales et leurs associations…), l’éco-organisme de la filière des déchets diffus spécifiques (DDS ; peintures, solvants, phytosanitaires, etc.) ne cesse de se plaindre du trop fort taux de non-conformités présentes dans les déchets collectés par ses prestataires (voir Déchets Infos n° 62 et notre autre article dans le numéro 72). Trop de déchets qui n’ont rien à y faire seraient mélangés à ceux relevant du périmètre de la filière et pour lesquels EcoDDS perçoit des contributions. Selon le discours officiel de l’éco-organisme, cela mettrait en péril sa survie économique en générant des dépenses (collecte, traitement) pour des déchets pour lesquels il ne percevrait pas de recettes. Les collectivités en seraient largement responsables, et elles se l’entendent dire sur tous les tons — généralement assez peu amène, le ton, compte tenu de la personnalité du directeur général d’EcoDDS, Pierre-Olivier Charlemagne.
La dernière réunion de la commission consultative d’agrément (CCA) de la filière, vendredi 19 juin, a été l’occasion pour EcoDDS de le redire, photos prises dans une déchetterie « mauvaise élève » à l’appui.
Mais en fréquentant un peu les collectivités et leurs opérateurs, c’est une tout autre musique que l’on entend. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 72.