Même si le seuil « réglementaire » de brome est respecté en pourcentage, il reste, en valeur absolue, beaucoup trop de RFB POP (retardateurs de flamme bromés, polluants organiques persistants) dans les fractions « non bromées ».
Eco-systèmes s’accroche à l’affirmation selon laquelle la teneur moyenne en brome des plastiques « non bromés » des DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques) est, sauf problème ponctuel, inférieure à 2 000 ppm. Le tri serait donc efficace et il n’y aurait aucun danger. C’est un raisonnement un peu court, et pour plusieurs raisons.
En effet, comme on l’a vu, le tri actuel repose sur le principe d’une forme de dilution : on sait pertinemment que des pièces fortement bromées se trouvent dans le flux supposé « non bromé », mais comme les pièces non bromées ou faiblement bromées sont majoritaires, l’ensemble reste, en moyenne, sous le seuil des 2 000 ppm. C’est exact, mais il faut d’abord rappeler que la dilution de déchets POP dans des déchets non POP pour obtenir un ensemble qui est non POP est interdite.
Surtout, le problème majeur est qu’au final, les quantités de molécules POP qui se trouvent dans le flux « non bromé » et qui sont donc envoyées au recyclage sont élevées en valeur absolue, car en masse, le flux « non bromé » est beaucoup important que le flux « bromé ». […]
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