
En 2012, Eco-systèmes expliquait qu’il ne fallait pas se baser sur la teneur moyenne en RFB des lots — ce qu’il fait pourtant aujourd’hui…
En 2012, le directeur technique d’Eco-systèmes préconisait un tri pièce par pièce des plastiques de DEEE et considérait les fractions bromées comme des déchets dangereux. Certaines de ces préconisations ont mis 5 ans à être appliquées.
Depuis des mois, Eco-systèmes explique que trier les plastiques avec un seuil de détection à 10 000 ou 20 000 ppm de brome — comme le font ses sous-traitants — n’est pas gênant, même si le seuil de la norme CENELEC est fixé à 2 000 ppm. Ce qui serait important, ce serait d’arriver à une teneur moyenneen brome qui respecte le seuil de la norme.
Mais en octobre 2012, Eco-systèmes tenait un tout autre discours. Son directeur technique, Richard Toffolet, était en effet intervenu au colloque « Filières et Recyclage » de l’Ademe. Le texte servant de support à son intervention, distribué aux participants du colloque, faisait d’abord un constat alarmant. Selon Richard Toffolet, en 2012, « plusieurs dysfonctionnements majeurs peuvent être constatés » dans la gestion des plastiques des DEEE. « Les fractions plastiques sont […] gérées en majorité par des opérateurs du négoce rendant opaque [leur] destination finale ». « Les routes empruntées par ces fractions n’obéissent que rarement aux obligations réglementaires […] sur les transferts transfrontaliers » de déchets. Enfin, « il y a de fortes présomptions […] que ces plastiques soient traités dans certains pays asiatiques dans des conditions non acceptables vis-à-vis des orientations réglementaires européennes en matière d’environnement et de protection sociale. »
Or il faut se rappeler qu’en 2012, la filière a démarré en France depuis 6 ans et que dès le départ, la responsabilité des éco-organismes était de faire dépolluer les DEEE et de faire en sorte que chaque fraction soit correctement traitée, conformément à la réglementation…
Qu’à cela ne tienne, Richard Toffolet explique comment remédier à la situation. […]
La suite de l’article et le dossier complet (21 pages) dans Déchets Infos n° 144.