Les techniques de tri utilisées par plusieurs opérateurs visent à obtenir une teneur moyenne respectant la limite fixée. Mais elles peuvent aussi laisser passer des pièces jusqu’à 5 ou 10 fois plus bromées que la limite. Une pratique qui pose question car elle peut aboutir à une forme de dilution, ce que les textes interdisent.
Comment sont séparés les plastiques des DEEE qui sont « bromés », donc potentiellement dangereux et/ou « POP » (polluants organiques persistants), de ceux qui ne le sont pas ? L’enjeu est important, tant sur le plan sanitaire et environnemental qu’économique (voir nos articles sur le sujet).
Au-delà de 2 000 ppm, un plastique de DEEE est considéré comme dangereux et/ou POP (polluant organique persistant), ce qui impose des règles particulières pour son élimination. En particulier, s’il est à la fois dangereux et POP, il ne peut être qu’incinéré dans des installations pour déchets dangereux. En deçà de 2 000 ppm, il est considéré comme non bromé et peut-être traité sans contrainte particulière, y compris par recyclage.
Nous avons interrogé Norval (filiale de Suez, site de Berville-sur-Seine, près de Rouen), Triade (filiale de Veolia, site de Saint-Sylvain-d’Anjou, près d’Angers) et Galloo (site d’Halluin, dans le Nord). Norval et Galloo ont bien voulu nous répondre. Veolia s’est rapidement abrité derrière le « secret industriel » — ce qui ne nous a pas empêché d’obtenir, par divers canaux, des informations sur sa manière de faire. […]
L’enquête complète dans Déchets Infos n° 111.
Dans le même dossier :
• En attendant le rapport de l’Ineris