L’interdiction des sacs plastiques à usage unique pourrait être mieux appliquée. Les recycleurs sont inquiets des risques de mélange entre sacs classiques et biodégradables. L’extension des consignes de tri des plastiques pourrait compliquer la donne.
Les pouvoirs publics ont entamé en septembre dernier les discussions visant à faire un premier bilan de l’interdiction des sacs plastiques à usage unique, décidée dans le cadre de la loi pour la transition énergétique et la croissance verte (LTECV). Ce bilan fait partie des obligations imposées par la loi.
Rappelons que la loi interdit depuis le 1er juillet 2016 l’usage de sacs de caisse en plastique dits « à usage unique », c’est-à-dire ayant moins de 50 µm d’épaisseur, et depuis le 1er janvier 2017 l’usage de sacs à usage unique autres que les sacs de caisse, en plastique non biodégradable et non biosourcé. Les sacs biodégradables doivent être compostables en compostage domestique. Et au fil des années, ils doivent être de plus en plus biosourcés : 30 % en 2017, 40 % en 2018, etc.
Dans le cadre du bilan, plusieurs questions sont posées, parmi lesquelles :
— l’interdiction des sacs de caisse à usage unique et celle des sacs « fruits et légumes » non biodégradables et non biosourcés est-elle respectée ?
— les nouveaux sacs « bios » (biodégradables et biosourcés) gênent-ils le tri et le recyclage et/ou la valorisation biologique, et est-ce qu’ils les gêneront à l’avenir ?
— le bilan environnemental global des interdictions est-il bon ?
Les travaux sont encore en cours mais il est d’ores et déjà possible de tirer quelques premiers enseignements. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 124.