La décharge de Tallone 1, proche de Giuncaggio, n’a pas de traitement de ses lixiviats autre que la réinjection et l’évaporation, paraît-il « naturelle ». Son dernier rapport annuel d’exploitation est très sommaire. La DREAL semble ne pas y voir de problème.
Le projet de Giuncaggio étant bloqué — au moins pour plusieurs mois (voir notre article) —, où vont être traités les déchets résiduels du secteur Nord de la Corse ? Le plan régional a divisé l’île en trois zones (Nord, Sud et Ouest) et prescrit que chaque zone devrait être dotée d’une seule installation de stockage (décharge).
Sur la zone Nord, la seule installation existante est celle de Tallone, non loin de Giuncaggio. Tallone 1 a fermé en juin 2015. Un projet baptisé Tallone 2 avait été déposé et autorisé en décembre 2014, comportant notamment une installation de tri mécano-biologique (TMB) qui aurait permis de réduire l’enfouissement. Mais la loi littoral a rendu impossible la construction de l’unité de TMB, et une opposition s’est levée contre la seule partie enfouissement. Résultat : Tallone 2 a été abandonné par son promoteur, lequel a monté un projet baptisé Tallone 3. Il s’agirait d’ouvrir une nouvelle alvéole accueillant 50 000 tonnes/an pendant 3 ans seulement. Entre-temps, le Syvadec, syndicat de traitement des déchets qui couvre la presque totalité de l’île, espère pouvoir trouver de nouveaux sites d’enfouissement. « Le planning est serré », reconnaît un proche du dossier.
Une chose est sûre : jusqu’à présent, on ne peut pas dire que les autorités se soient montrées d’une grande sévérité avec l’exploitant de Tallone, la société Staneco, détenue par un ancien de Sita, Pierre de Dietrich, via une holding, Priade. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 110.