La ministre de l’Environnement a bloqué un projet d’ISDND corse avant que la DREAL et le CODERST se prononcent, mais après un avis défavorable de son frère Paul, géologue, missionné par des opposants. L’Ineris n’a pas confirmé les risques invoqués par Paul Royal.
Il n’est jamais facile de faire aboutir un projet d’installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND, alias décharge de « classe 2 »). En Corse, c’est un peu plus compliqué pour diverses raisons. Certaines tiennent à la géographie : les lois « montagne » et « littoral » et le parc naturel régional rendent une bonne partie des terrains de l’île incompatibles avec ce type de projet… D’autres tiennent aux pratiques de certains acteurs, dans le domaine des déchets comme dans d’autres. Si en plus la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, et son frère, expert géologue, s’associent pour torpiller le projet, cela devient mission impossible. En tout cas pour l’instant. Et même si l’Ineris, qui a réalisé une tierce expertise pour le porteur de projet, estime que les risques mis en avant par les opposants ne paraissent pas fondés.
L’histoire se passe dans la partie est de l’île, à Giuncaggio, une petite commune de 51 habitants située dans la vallée du Tavignano (ou Tavignanu, en corse), deuxième fleuve de Corse, à 25 km d’Aléria. Le patron d’une entreprise de BTP, Agrégats Béton Corse, dispose d’un terrain qui lui paraît favorable à la création d’une ISDND.
Après une étude de faisabilité, il s’associe à un entrepreneur du secteur de l’énergie, SICO Groupe, pour monter une société commune, Oriente Environnement, destinée à porter le projet. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 110.