Les opérateurs de tri ont des coûts nets supérieurs aux soutiens et l’écart s’accroît. On ne sait pas si les soutiens augmenteront l’an prochain, ni quelle sera la durée du prochain agrément.
Coûts en hausse alors que les soutiens stagnent, incertitude sur la validité juridique des soutiens, collecte qui stagne… La filière des textiles, linges et chaussures (TLC) n’est pas au mieux de sa forme, c’est le moins que l’on puisse dire.
La plus grosse difficulté, à l’heure actuelle, est certainement la question de l’équilibre économique des acteurs du tri. Depuis 2013, le coût net du tri — la différence entre les coûts d’approvisionnement et de tri d’une part, et les recettes de valorisation d’autre part — est en hausse constante, en moyenne de 17 % par an. Dans le même temps, les soutiens au tri ont stagné jusqu’en 2017, puis ont augmenté de 17,50 €/tonne en 2018, mais cette hausse est très loin de compenser celle des coûts (voir le graphique).
Concrètement, cela veut dire que les opérateurs de tri perdent de plus en plus d’argent pour chaque tonne triée. Ils peuvent, le cas échéant, compenser ces pertes par d’autres activités, mais c’est une solution qui a ses limites et tous n’ont pas cette possibilité. Selon les opérateurs, sans augmentation rapide des soutiens ou changement significatif des conditions de marché, certains d’entre eux pourraient y laisser des plumes, voire devoir mettre la clé sous la porte. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 172.