Les propositions de la Convention citoyenne en matière de déchets n’ont pas été élaborées dans de bonnes conditions. Souvent confuses, parfois contradictoires ou irréalistes, basées sur des constats parfois faux, elles ont peu de chance d’être toutes mises en œuvre.
Le rapport final de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) consacre environ 8 % de ses 460 pages à la gestion des déchets, à leur prévention et à l’économie circulaire. Au départ, le mandat de la CCC ne portait pas explicitement sur les déchets puisqu’il était demandé aux 150 citoyens tirés au sort de « définir une série de mesures permettant d’atteindre une baisse d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990) dans un esprit de justice sociale ». Mais on sait que la gestion des déchets est une des sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) — source certes mineure avec environ 3 % des émissions totales, mais non négligeable. Et surtout, la prévention des déchets, en évitant de produire, transporter et éliminer des biens inutiles parce que jetés indûment ou trop tôt, permet des gains importants en émissions de GES. C’est donc à bon droit que les membres de la CCC se sont penchés sur le sujet.
L’ont-ils fait dans de bonnes conditions leur permettant de faire des propositions pertinentes, basées sur des constats justes ? Au vu des éléments en notre possession et de nos constats, on peut hélas en douter. Explications. […]
• Très peu de temps pour s’approprier un très vaste domaine […]
• Aucun expert sur les déchets et un seul élu […]
• Un rapport écrit à la va-vite […]
• Des constats parfois totalement faux […]
• Une lourde focalisation sur les emballages et les plastiques […]
• Quelques portes ouvertes enfoncées […]
• Des propositions peu réalistes […]
• Une application future largement douteuse […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 188.