Les sites illégaux peuvent rapidement accumuler des quantités très importantes de déchets potentiellement orphelins. Si l’exploitant officiel ou officieux est défaillant et/ou insolvable, tout délai mis pour faire cesser l’arrivée de nouveaux déchets peut coûter très cher aux pouvoirs publics. Récits d’expériences.
Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône), le 26 décembre dernier. Un incendie se déclare sur site loué par la société Recyclage Concept 13, constitué d’un terrain sur lequel se trouvent trois grands hangars. Les pompiers interviennent. Ils seront jusqu’à 80 « soldats du feu » simultanément présents, pour tenter d’arrêter l’incendie. Sur place, il y a, selon les estimations, 20 000 à 30 000 mètres cubes de déchets divers, émanant surtout d’entreprises (déchets des activités économiques, alias DAE), et a priori non dangereux, mais sans certitude que des déchets dangereux n’y aient pas été mélangés.
L’incendie a généré une très forte pollution aux particules fines aux alentours jusqu’à Marseille, située à 37 km à vol d’oiseau. Il n’a été déclaré totalement éteint que le 11 février, soit un mois et demi après la première alerte (voir le communiqué). La préfecture a missionné l’Ineris pour faire sur place une évaluation des risques sanitaires (ERS) et une interprétation de l’état des milieux (IEM). […]
• Deux « associés uniques » et une « pelle Poclun » d’occasion
• Simple déclaration
• Signalement puis inspection
• Des déchets probablement bientôt orphelins
• Le coût des délais d’action
• D’autres sites industriels à exploitants défaillants
• Des sites sans exploitant identifié, avec parfois de grandes quantités de déchets
• L’enjeu du gardiennage
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Le dossier complet dans Déchets Infos n° 225.