Eco-systèmes assure que la composition des plastiques bromés permet d’obtenir des lots « sans brome » en triant à 10 000 ou 20 000 ppm. Mais le fait que certains plastiques soient recyclés ne permet pas de le garantir. Des mesures spécifiques seraient nécessaires pour s’en assurer.
Pour respecter le règlement européen sur les POP (polluants organiques persistants) et garantir une bonne élimination des retardateurs de flamme bromés (RFB), faut-il trier les plastiques des DEEE avec un seuil de détection à 2 000 ppm de brome, comme le prescrivent les autorités, ou à 10 000 ou 20 000 ppm, comme le pratiquent des opérateurs avec l’assentiment des éco-organismes ?
Comme nous l’avons indiqué récemment (Déchets Infos n° 111), actuellement, Suez et Veolia règlent leurs machines de tri optique avec un seuil de détection à 20 000 ppm pour le premier, et entre 10 000 et 20 000 ppm pour le second. Selon les intéressés et l’éco-organisme Eco-systèmes, cela permet d’obtenir des lots « sans brome », c’est-à-dire avec moins de 2 000 ppm de brome. La « règle simplifiée » de tri permettant de s’assurer que les plastiques ne contiennent pas de teneur en POP supérieure au seuil fixé dans le règlement européen serait donc respectée.
C’est un raisonnement évidemment spécieux, car si les machines sont réglées pour détecter 10 000 ou 20 000 ppm, elles peuvent laisser passer, dans la fraction supposée « non bromée », des pièces contenant entre 2 000 et 10 000 ppm, ou entre 2 000 et 20 000 ppm, donc au-dessus du seuil prescrit, c’est-à-dire en infraction avec la réglementation. […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 116.