
Des déchets « polluants organiques persistants » (POP) et « dangereux » issus de DEEE sont toujours traités comme des déchets ordinaires.
En dépit de déclarations rassurantes et variables d’Eco-systèmes, des plastiques bromés « POP » et « dangereux » de DEEE sont, selon nos informations, toujours enfouis, valorisés comme CSR voire même recyclés — des modes de traitement qui sont interdits. Les pouvoirs publics laissent faire, jusqu’à présent.
Que deviennent les plastiques de DEEE qui contiennent des retardateurs de flamme bromés (RFB) ? Selon nos informations, certains sont toujours traités comme des déchets ordinaires.
Pour mémoire, une partie de ces plastiques sont des déchets à la fois « dangereux » au regard de la réglementation sur les déchets, et « POP » (polluants organiques persistants) au regard du règlement européen sur les POP. Ils sont considérés notamment comme des perturbateurs endocriniens, susceptibles de présenter un danger pour la santé humaine et pour l’environnement.
Ils pourraient par exemple générer des retards de développement cognitif pour les personnes exposées in utero. Ils sont en outre bioaccumulables dans les organismes vivants, d’où leur nom, et le fait que le règlement européen vise à ce qu’ils soient définitivement éliminés.
Selon Eco-systèmes, principal éco-organisme du secteur avec 80 % du marché,
le gisement considéré s’élèverait 1 300 tonnes relevant de sa responsabilité, auxquelles il faudrait ajouter environ 300 tonnes relevant d’Ecologic. […]
L’enquête complète dans Déchets Infos n° 108.
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