L’Agence France Presse ne voit aucun problème à reprendre sans vérification une « étude » d’une ONG militante. Mais elle refuse de prendre en compte des informations basées sur des études scientifiques publiques, aisément vérifiables, qui remettent en cause la thèse de l’ONG.
Le 7 février dernier à 13 heures 06, l’Agence France Presse (AFP) publie une dépêche intitulée : « Des “concentrations records”de dioxines enregistrées près de l’incinérateur d’Ivry (étude) ». La dépêche fait suite à la publication d’une auto-proclamée « étude » réalisée par un organisme néerlandais dénommé ToxicoWatch, pour l’association « Collectif 3R », active à Ivry (Val-de-Marne) et aux alentours, affiliée à Zero Waste France et qui lutte depuis des années contre la reconstruction de l’incinérateur local, propriétaire du Syctom de l’agglomération parisienne. Elle fait suite également à la publication, le même jour à 3 heures 12, d’un article du quotidien Le Monde, qui a eu la primeur de « l’étude ». Elle sera reprise par de nombreux médias nationaux (France Télévision…) et régionaux (Ouest France, La Dépêche du Midi…).
Nous avons démontré (dans Déchets Infos n° 224) en quoi « l’étude » de ToxicoWatch pour le Collectif 3R comporte des failles importantes et n’apporte, au final, aucune information véritablement nouvelle sur les risques liées aux émissions atmosphériques des incinérateurs, à Ivry ou ailleurs. Nous nous sommes aussi attaché à montrer comment la plupart des grands médias ont relayé, en s’appuyant sur la dépêche de l’AFP, cette « étude » sans du tout la mettre ni en question, ni en perspective, en particulier à la lumière des études (scientifiques, elles) publiées sur le sujet il y a déjà quelques années. […]
L’article complet dans Déchets Infos n° 236.