Les restrictions chinoises sur les importations de papiers-cartons mêlés commencent à se faire sentir. Les stocks s’accumulent. Trouver des repreneurs est parfois difficile. Pour en sortir, il va falloir trier plus et mieux. La méthanisation peut être une solution pour certains stocks.
Les restrictions chinoises à l’importation de certains déchets, annoncées l’été dernier et entrées en vigueur à la fin de l’année dernière, commencent à faire des dégâts, aussi bien pour les collectivités locales que pour leurs opérateurs de tri et leurs repreneurs. Les papiers-cartons mêlés triés, couramment appelés 1.02, « gros de collecte » ou encore « gros de magasin » (voir encadré), sont parmi les premiers à en faire les frais. Totalement interdits d’importation par la Chine (alors que d’autres déchets subissent des restrictions partielles), ils sont aujourd’hui en excédent sur le marché européen. Les quantités surnuméraires sont difficiles à évaluer. Elles représentent probablement une part significative du total des 8 Mt/an de papiers et cartons que l’Europe exportait en Chine jusqu’en 2017.
Le Royaume-Uni, qui exportait vers la Chine environ 1,4 Mt/an de papiers-cartons mêlés, est le principal pays touché. Pour écouler malgré tout sa marchandise, ses opérateurs ou récupérateurs cassent les prix. Plusieurs sources indiquent qu’ils vendent à 0 €/tonne rendue en Allemagne, soit un prix négatif de 25 € ou 30 € départ. Les papiers-cartons mêlés britannique prennent ainsi la place occupée jusque-là par ceux d’autres pays, dont la France.
Résultat : alors que selon plusieurs sources, la France n’exportait vers la Chine qu’une faible part de ses 300 000 t/an de papiers-cartons mêlés triés de collectivités, elle se trouve quand même affectée par la décision chinoise. […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 133.