Brune Poirson vante les mérites du site Le Bon Coin, parce qu’il concourt à l’économie circulaire par la vente d’objets d’occasion. Elle pourrait aussi s’intéresser aux annonces qui proposent de gérer en toute illégalité divers déchets (amiante, huile moteur, VHU…).
Dans le cadre de sa tournée de promotion du projet de loi sur l’économie circulaire, Brune Poirson a participé mercredi 16 octobre à un « débat » avec des utilisateurs du Bon Coin, pour leur parler du gaspillage des ressources naturelles. Le Bon Coin a été choisi parce que la vente en ligne d’objets d’occasion, via son site Internet ou via d’autres plates-formes du même type, permettrait d’économiser lesdites ressources. Selon l’entreprise, 30 millions d’objets sont vendus chaque année via son site Internet, dont 29 % auraient été jetés s’ils n’avaient pas été revendus. Le réemploi de ces objets une fois revendus permettrait d’économiser l’émission de 8 millions de tonnes d’équivalent CO2, toujours selon l’entreprise.
L’entreprise choisie par la secrétaire d’Etat pour cette opération de communication politique était-elle bien choisie ? On peut en douter. En effet, certaines annonces publiées sur Le Bon Coin ont un impact environnemental beaucoup moins positif.
Nous avions en effet montré l’an dernier (Déchets Infos n° 149) que le site publie des milliers d’annonces de personnes ou d’entreprises prétendant prendre en charge la gestion de déchets en tout genre : déchets verts, gravats, encombrants, mais aussi DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques), batteries, déchets amiantés, véhicules hors d’usage (VHU), huile alimentaire usagée, etc. Une part de ces annonceurs ne sont pas dotés de numéros de SIRET. S’ils se font payer, il s’agit donc de travail au noir. Certains ont des numéros de SIRET, mais qui sont faux. […]
L’enquête complète dans Déchets Infos n° 170.