La consigne sur les bouteilles en plastique pourrait aboutir à une augmentation des coûts globaux de gestion des déchets, qui serait d’une manière ou d’une autre supportée par les consommateurs. Certains acteurs doutent par ailleurs de son intérêt environnemental global.
La consigne présente l’intérêt de permettre des taux de collecte élevés. En Europe, par exemple, dans les pays qui l’ont mise en place, en 2016, les taux de collecte par consigne allaient de 64 à 98 % en fonction des pays, des matériaux, du montant de la consigne et des modes d’organisation, selon une étude publiée par Reloop, un organisme qui regroupe des acteurs économiques, associatifs et institutionnels impliqués dans la consigne (étude téléchargeable ici). On note toutefois que les 90 % de collecte — taux requis par la directive SUP — ne sont pas garantis dans tous les cas. Et le taux de 100 % n’est jamais atteint.
Certains acteurs contestent par ailleurs que la consigne soit le seul moyen pour parvenir à 90 % de collecte. Pour le Cercle national du recyclage (CNR), par exemple, la collecte sélective française permet actuellement, sans consigne, de recycler 57 % de l’ensemble du gisement de bouteilles et flacons en plastique (et donc d’en collecter un peu plus de 57 %, compte tenu des pertes en ligne). Mais… […]
Le dossier complet dans Déchets Infos n° 163.